La Musique des Voltigeurs de Québec, fière ambassadrice du plus ancien régiment canadien-français, est l’un des symboles les plus durables de l’union de la ville de Québec aux arts musical et militaire. Doyenne des formations musicales toujours en activité à Québec, elle incarne les qualités d’honneur et d’excellence qui furent de tout temps la marque des Voltigeurs de Québec.
Créée le 14 février 1866 et d’abord placée sous la direction du sergent Henri Thibault, la Musique acquiert rapidement une réputation enviable auprès des autorités et de la population en général. Le contexte est favorable à son développement. Les amateurs de musique, voire les musiciens, sont nombreux dans les rangs du régiment, et plusieurs grands noms de la vie musicale de l’époque y sont associés: Joseph Vézina, sergent de musique dès 1869, compositeur et chef fondateur de l’Orchestre symphonique de Québec; le capitaine Ernest Gagnon, organiste à qui l’on doit les cantiques de Noël les plus populaires de la province ainsi qu’un Chant des Voltigeurs canadiens composé lors de la création du régiment (1862); enfin, le major Nazaire LeVasseur, organiste, violoniste et contrebassiste, premier vice-président de l’OSQ et membre du Septuor Haydn, ensemble de musique de chambre alors le plus en vue à Québec. La Musique compte à ce moment 21 musiciens, selon le règlement de l’époque.
L’organisation subit plusieurs modifications au cours de son existence. À la fin du XIXe siècle, la Musique partage ses musiciens avec l’Union musicale de Québec, une organisation civile. Puis, après avoir repris le contrôle complet de leur musique en 1899, les Voltigeurs de Québec signent à nouveau une entente avec une fanfare municipale, l’Union Lambillotte de Saint-Sauveur, dont les musiciens s’enrôlent tous dans le régiment. Le 10 mars 1933, ce sont les 28 musiciens de l’Harmonie de Limoilou qui prennent le relais, jusqu’à la Deuxième Guerre mondiale. C’est la réorganisation des Voltigeurs de Québec après la guerre qui donne à la Musique une structure semblable à celle qu’on lui connaît aujourd’hui, sous l’impulsion du sous-officier breveté de 1re classe Adélard Giroux. À partir de 1948, celui-ci trouvera les instruments et les musiciens nécessaires à la formation d’un ensemble sur lequel les capitaines Charles Lapointe, OMM, CD, et René Joly, CD, pourront bâtir une musique régimentaire de premier ordre. Aujourd’hui forte d’une quarantaine de musiciens, la Musique des Voltigeurs de Québec poursuit cette tradition honorable sous la direction du capitaine François Dorion, CD.
En plus des nombreuses activités régulières auxquelles elle participe – parades, dîners régimentaires, messes et concerts bénéfices – plusieurs événements d’envergure marquent l’histoire de la Musique. L’année 1880, notamment, est mémorable pour son festival militaire lors de l’anniversaire de la reine Victoria, le 24 mai, et surtout pour le Congrès national des sociétés Saint-Jean-Baptiste, le 24 juin, lors duquel la Musique participe à la création de l’Ô Canada de Calixa Lavallée. La Musique des Voltigeurs de Québec participe également au Festival international de musiques militaires de Québec depuis ses débuts en 1999. Elle a enregistré un premier 45 tours de marches militaires en 1975, puis un 33 tours intitulé Marches of Quebec pour la fondation Heritage of the March. Elle a renoué avec l’enregistrement en 2005 avec un premier disque compact illustrant à merveille toute la diversité du répertoire d’orchestre militaire. À l’aube des célébrations entourant le 400e anniversaire de fondation de Québec, la Musique des Voltigeurs de Québec a produit un album double entièrement dédié aux plus beaux airs canadiens-français.
Les traditions des Voltigeurs de Québec trouvent dans sa Musique l’une de leurs plus hautes expressions. La Musique porte en outre l’héritage de la musique du Royal Rifles of Canada, plus ancienne unité militaire de la ville, officiellement amalgamée aux Voltigeurs de Québec en 1966. Elle marche aussi de concert avec les tambours et clairons du régiment, instruments hautement symboliques. Le clairon, instrument traditionnel des carabiniers britanniques, mais aussi des unités de voltigeurs français, représente de façon spéciale l’héritage français particulier aux Voltigeurs de Québec, comme en témoigne l’importation qu’en avait fait le régiment en 1899. Quant aux tambours, ils sont le bien le plus précieux de l’unité: importés du fournisseur même de l’armée britannique en 1980, ils furent consacrés l’année suivante par son éminence le cardinal Maurice Roy. Enfin, la Musique est la fière interprète de la Marche des Voltigeurs de Québec, marche régimentaire adoptée le 20 mai 1899.
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